Perception (concept de gestion mentale)

PERCEPTION

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Concept de gestion mentale.
Origine : précision du concept fondateur d’évocation.
Précisions du concept de perception dans les ouvrages d’Antoine de La Garanderie.

DÉFINITION ET CONCEPT

1ère approche (grand débutant)
Dans un premier temps, la perception est ce qui est à l’extérieur de nous, par opposition à l’évocation qui est à l’intérieur.
La perception se fait par l’un au moins des cinq sens. Pour percevoir il faut donc soit voir, soit entendre, soit toucher, soit sentir, soit goûter, soit un mélange de ces cinq activités.

À ne pas confondre avec :
– perception, dans le sens habituel : « chacun a sa perception des choses », il s’agit alors ici soit d’évocation, soit de représentation ;
– sensation, dans le sens de la psychologie.

La perception est commune à tous, alors que l’évocation est propre à chacun.
La perception est donc le point fixe, le référentiel (dans le sens mécanique du terme), qui permet de dire que la pensée est dynamique.

2ème approche (débutant)
Il est possible de distinguer trois genres de perception :
– la perception extéroceptive, ou extéroception : perception de ce qui est à l’extérieur du corps, par l’entremise des cinq sens ;
– la perception proprioceptive, ou proprioception : perception de l’état musculaire ;
– la perception entéroceptive, ou entéroception : celle qui vous informe que vous venez de prendre un café et qu’il est en train de passer dans votre gorge.
• Cette distinction permet de préciser que peut-être l’évocation ne se fait pas de la même façon sur une perception par les 5 sens et sur une proprioception.
Pour les débutants, il est plus prudent de mener des dialogues pédagogiques faisant intervenir seulement de l’extéroception. Les dialogues portant sur un apprentissage corporel (geste sportif par exemple) peuvent désarçonner les débutants et les faire tomber dans la fausse croyance des évocations « kinesthésiques ». Il est en effet très délicat de distinguer dans l’apprentissage d’un mouvement corporel ce qui est de l’ordre de la proprioception et ce qui est de l’ordre des évocations, les deux étant, par le truchement des motoneurones gamma, intimement liés.
Ici, le statut du corps est à approfondir. Le corps a un statut particulier, appartenant à la fois au monde et à la fois nous appartenant en propre. Si nos évocations demeurent invisibles aux autres, notre corps lui est toujours visible aux autres. Nous ne pouvons le soustraire contrairement aux évocations qui sont pleinement de notre for intérieur.

3ème approche (intermédiaire)
À ce stade, on introduit la notion d’activité perceptive et non plus de perception.

4ème approche (avancé)
La perception ou plus correctement l’activité perceptive est un des chaînons qui mène à l’évocation.
À ce stade, on introduit les notions de sensation, de perception évocative, d’évocation perceptive… que vous retrouverez sur le site de Co-nai-sens.

APPLICATIONS ET CONSÉQUENCES
=> enrichir sa perception en cultivant les 5 sens :
pour chaque objet de perception, trouver ou imaginer (attention, certaines choses sont TOXIQUES et les goûter entraînera votre MORT) comment il se donner à voir, à entendre, à toucher, à sentir, et à goûter si c’est un aliment.
=> enrichir sa description en utilisant le vocabulaire relatif au cinq sens
=> enrichir ses créations en cherchant pour chacune de ses productions comment on pourrait donner l’impression de voir, d’entendre, de goûter, de sentir, de toucher.
Par exemple, peindre en essayant de faire entendre des sonorités dans sa peinture (cf. la citation de Michel-Ange).
=> enrichier son évocation en déclinant ce que nous évoquons selon les cinq sens : cf. la citation d’Amélie Nothomb, la morale de la fable chinoises des aveugles et de l’éléphant.

APPLICATIONS COMMUNES AVEC LE CONCEPT D’ÉVOCATION

==> Variation des perceptions
Plus notre message est évocable, meilleure est notre communication.
Puisque nous n’évoquons pas de la même façon sur du vu ou de l’entendu (pour ne citer que deux des cinq sens), varions la présentation de notre message. Donnons aux yeux et donnons aux oreilles (et en général pas en même temps ou pas au même endroit : notion de dissociation des perceptions).

MISE EN ÉVIDENCE DE L’INSUFFISANCE DE LA PERCEPTION
Des mises en situtation de tâches comme « Vous vivez dans un monde de bulles. ».

Auteur : F.C. Rava-Reny, tous droits réservés.

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