L’humanité entière se retrouve en chacun de nous. L’histoire aussi. (c’est d’ailleurs pour ça qu’elle est si répétitive, ce sont toujours les mêmes hommes d’époques différentes qui la « font »…)
Qui tue qui dans le meurtre de Socrate, ou de Jaurès (ou d’autres encore) ?
Des personnes qui ne veulent pas penser davantage, qui ne souhaitent pas être plus conscientes d’elles-mêmes et des autres, tuent des personnes cherchant plus de conscience.
De quoi nous faire réfléchir.
Lors d’un dialogue pédagogique, l’effort de conscience auquel nous invitons chaque personne peut soulever intérieurement les mêmes indignations (que suscitèrent Socrate & co.).
Et les mêmes résistances.
Quand on essaie de penser consciemment (d’évoquer), en un mot de « travailler », des obstacles insoupçonnés se dressent.
Rien de plus naturel, de plus historiquement observé, que de ne pas vouloir « travailler » (sur soi), que ne pas vouloir penser, que de ne pas vouloir évoquer. En nous aussi, ça veut tuer Socrate, Jaurès et tout ce qui aspire à une liberté intérieure…
Pour ceux qui l’auraient oublié, Jaurès fut philosophe. Les lecteurs assidus de La Garanderie se souviendront de son ouvrage ardu à son sujet qui s’achève par une demande de béatification de (Saint) Jean Jaurès…