Pourquoi a-t-on peur du loup ?

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Comme j’accueille toutes les questions, un jeune élève de sixième m’interroge sur la peur du loup.
Voici plusieurs pistes de lecture.

On a peur de l’inconnu

En Europe en général, et en France en particulier, lorsque les loups étaient présents, tout le monde savait qu’ils pouvaient s’attaquer aux femmes et aux enfants pour les manger. Mais plus le loup va disparaître, plus on va en avoir peur. Lorsque le loup était présent, c’était un animal avec lequel on vivait et on faisait attention, comme on peut faire aujourd’hui attention aux frelons qui peuvent tuer des enfants. Mais quand le loup est absent, on va seulement imaginer les dangers sans les connaître en vrai. Lorsque quelque chose reste inconnu, il reste dans le noir : nous pouvons imaginer le pire. Si nous éclairons, nous voyons plus précisément ce dont il s’agit et la peur s’évanouit. C’est un mécanisme général : l’ignorance engendre la peur. D’où la façon de s’en sortir : « La vérité vous rendra libres. » (Jn 8, 32)
Nous avons peur du loup car nous ne le connaissons plus !

Un animal à la fois gentil et méchant

En Europe, la relation au loup a toujours été double.
D’un côté, cet animal peut être vu comme positif : par exemple la louve allaitante symbole de Rome, l’existence dans des noms ou des prénoms comme Wolfgang (wolf, loup en allemand comme en anglais) ou Blaise (loup, en breton), etc.
De l’autre, cet animal peut être vu comme négatif, mais toujours capable de progrès comme le loup qui devient chien d’aveugle pour saint Hervé, ou le loup de Gubbio devenu végétarien grâce à saint François d’Assise.
D’ailleurs, un adjectif de loup est… lycéen !
Regardons du côté du symbole pour compléter cet éclairage.

Le loup et le mouton-chèvre : deux étages du cerveau

Dans un système binaire, le loup s’oppose à l’agneau, ou au mouton, ou à la chèvre, tant en Europe qu’en Asie (exemple avec le roman chinois le Totem du loup ou la stratégie de Huawei).
Tandis que

  • le loup, représente les besoins organiques gérés par le premier étage du cerveau, le complexe reptilien,
  • le mouton représente les besoins intellectuels gérés par le troisième étage du cerveau, le néo-cortex.

La peur du loup représente alors le risque de se faire dévorer par ses propres appétits corporels : le corps va faire disparaître la pensée.
Ses appétits peuvent être apprivoisés et servir l’être : ce que firent des saints ou des dieux comme Apollon lycéen



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