Vous apprenez par induction ou par déduction ? Une question essentielle en pédagogie

Catégorie : Gestion de classe
Étiquettes : énergétique, gestion de classe, gestion mentale, les 7 niveaux de compréhension, noématique, P1, P2


Comment apprenez-vous ? Votre enfant ? Vos élèves ? Comment enseignez-vous ?
Par induction ou par déduction ?
Mais ça veut dire quoi d’abord ?…

Le sens des mots

En français, l’induction est l’action de partir des faits pour aller à la loi (ANG induction, ALL die Induktion, ITA induzione, LAT  inductiō, TCH indukce, HAN 归纳推理).
Ou plus généralement :

  • du cas particulier (caso particolare dans l’illustration italienne) à la loi universelle (legge universale) ;
  • de la pratique à la théorie ;
  • des exemples à la loi ;
  • des expériences à la propriété générale ;
  • etc.

L’action contraire se nomme la déduction.

Une vieille histoire

En italien, l’induction s’appelle encore méthode aristotélicienne ou méthode d’Aristote, ce philosophe aimant partir du concret pour aller vers l’abstrait. Sans grande surprise, son maître Platon préférait le contraire : partir de l’idée pour aller vers son illustration.
Si vous préférez l’induction, vous êtes comme Aristote, ou un adepte de la méthode aristotélicienne.
Si vous préférez la déduction, vous êtes comme Platon, ou un adepte de la méthode platonicienne.
De quoi interloquer votre enseignant : Monsieur, je suis un peu perdu, vous proposez une méthode platonicienne alors que pour comprendre j’ai besoin d’une approche aristotélicienne. Rendu dans le langage courant, cela donne : vous n’auriez pas un exemple ?… 😀

Généralisation

Comment généraliser en pédagogie ? Regardons l’induction et la déduction avec la gestion mentale et ses 18 concepts, puis avec la noématique et ses 32 éléments.

L’induction, ou démarche inductive, consiste à partir des exemples pour élaborer une loi.
La déduction, ou démarche déductive, consiste à partir de la loi pour l’illustrer par des exemples.

  • Exemple d’induction :
    Nous posons une question concrète à laquelle nous apportons une réponse générale.
    – Avec quels nombres de chaussettes, toutes identiques, peut-on faire des paires ? (exemple)
    – Avec des nombres pairs. (loi)
  • Exemple de déduction :
    Nous apportons une règle pour poser ensuite une question concrète.
    – Seuls les nombres pairs permettent de faire des paires. (loi)
    – Combien faut-il de chaussettes ? (exemple)

La loi, en gestion mentale, c’est le P2, le paramètre 2 : l’aspect conventionnel du réel, la convention.
L’exemple, c’est du concret, en gestion mentale, c’est le P1, le paramètre 1 : la concrétude ou concrétitude, ce que les néophytes (ou pire, les béotiens) prennent pour le réel.
Mais à quoi ça sert de savoir ce qu’est le P1 (ou le P2) ?

C’est que l’induction est le passage du P1 au P2. Vu que la moitié des personnes fait ça pour comprendre, ça peut être utile de savoir ce dont ils ont besoin !
Dans l’autre sens, la déduction est le passage du P2 au P1, démarche très souvent proposée à l’école… d’où de nombreuses difficultés (la plupart des enseignants ignorant ce que sont le P1 et le P2).

Voilà, la gestion mentale apporte un précieux éclairage interne, mais laisse dans l’ombre de nombreux accès à l’intériorité, ce qu’apporte la noématique.

En noématique (phénoménologie de l’esprit), j’ai découvert l’existence de sept niveaux de compréhension : j’ai transposé ceux qui existaient dans le San Yi Chuan ou en énergétique chinoise (phénoménologie du corps).
Je les ai nommés :

  • corps ;
  • figurine ;
  • objet ;
  • objet plat ;
  • dessin ;
  • schéma ;
  • écrit / oral.

Cf. Les 32 joyaux de la pensée, pp. 31-56.

Nous pouvons classer les sept niveaux de compréhension en deux groupes :

  • le groupe « concret » : corps, figurine, objet ;
  • le groupe « conventionnel » : dessin, schéma, écrit.

Pour ceux qui aiment les prolongements, le groupe « concret » (P1) et le groupe « conventionnel » (P2) recoupe les notions de « nature » et « culture ».

Mais pour revenir à l’induction, c’est le passage d’un élément du groupe concret au groupe conventionnel, et la déduction le contraire.

Ainsi, par exemple, partir d’objets pour ensuite dessiner est une démarche inductive (pour les théoriciens, l’abstraction fait partie de l’induction). Suivre un mode d’emploi pour monter un meuble est une démarche déductive (pour les théoriciens, la concrétisation fait partie de la déduction).

En résumé

Nous pouvons partir de l’idée qu’une personne sur deux fonctionne en induction, et une sur deux en déduction. J’ai pu mesuré dans une étude non publiée le niveau de stress d’élèves : il diminue si on respecte leur besoin cognitif d’induction, et augmente si on travaille en déduction !
Alors sachons identifier ces démarches et proposons-les à ceux qui en ont besoin !


(illustration © F.C. Rava-Reny, tous droits réservés – j’essaie de vivre de mon travail, ne le (gas)piller pas !)

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• Vous pouvez retrouver l’auteur de cet article sur son site :
Réussir à vivre autrement.


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