Pasqualotto dans son ouvrage Oltre la filosofia (Au-delà de la philosophie) rappelle comment la culture japonaise insiste sur le caractère transitoire de toute chose, à travers l’architecture, le théâtre No mais aussi l’habillement. Il cite l’Éloge de l’ombre de Tanizaki, essai sur l’esthétique japonaise, pour préciser cette question du vêtement qui ne doit pas trancher sur le décor avec des couleurs vives, mais au contraire rendre visible le passage progressif, avec différents tons de couleurs, de la personne à l’environnement. Cela illustre à mon sens la dimension culturelle du vêtement. Chaque culture s’approprie le vêtement, parfois réduit à sa plus simple expression, un simple fil, pour poser sa marque. La question demeure : nous vêtir relève-t-il d’un besoin organique ou est-ce seulement un besoin social ?… Est-ce du P1 (nature) ou du P2 (culture) ?…
« La sensibilità per la transitorietà delle cose ha talmente intriso la cultura giapponese che se ne ritrovano tracce persino nel modo di vivere l’abbigliamento, se è vero che « l’abito non era che una transizione fra la persona e la tenebra circostante » [Junichiro Tanizaki, Libro d’ombra, trad. it. di P. Parri, Milano, 1984, p. 62], era infatti considerato di cattivo gusto vestirsi con colori troppo definiti che contribuivano a stagliare troppo nettamente la figura rispetto allo sfondo, per cui vi era un’attenta ricerca nell’indossare stoffe dai colori sfumati, ovvero nell’indossare una serie di vesti e sottovesti una più grande dell’altra, in modo da rendere visibili i passaggi tra i diversi toni di colore. [L. Dalby, The Cultured Nature of Heian Colors, Asiatic Society of Japan Essay, 1987] » Giangiorgio Pasqualotto, Oltre la filosofia. Percorsi di saggezza tra Oriente e Occidente, p.211