Attention et mouvement (suite : 2ème épisode)

Chlodweg découvre qu’il a besoin de bouger pour être attentif, et pour penser.

Est-ce normal ?…

Oui, il y a même des personnes célèbres qui ne pouvaient pas penser si elles ne bougeaient pas.

Par exemple, Aristote.

Oui, le fondateur du Lycée faisait ses cours en marchant.

Vous imaginez vous, la cour d’un collège ou d’un lycée avec des profs marchant dans tous les sens et les élèves à leur trousse pour capter les mots jetés en l’air ?…

Aristote faisait ça, même que sa philosophie porte le qualificatif de péripaticienne… Vous êtes libres de vos évocations, mais ce mot signifie à l’origine « qui se promène autour ».

Application : arrêter de vouloir clouer votre gamin à sa chaise quand il apprend… Laissez-le bouger !

Et utilisez le protocole de séparation dans l’espace pour travailler.

Oui mais en cours ?…

Lors de l’entretien je note que Chlodweg est toujours en mouvement.

Quand il ne bouge pas sur sa chaise, il fait tournoyer la gomme… Et en classe, il fait tournoyer son stylo…

Je lui propose de colorier un mandala (dessin en forme de cercle ou organisé autour d’un centre comme un cercle).

Il est ravi ! Il ne connaissait pas, mais il adopte tout de suite.

Il colorie à un rythme soutenu : pour moi c’est une manifestion de sa pensée qui pulse le mouvement.

En classe, j’ai déjà expérimenté le coloriage de mandalas avec mes classes, de collège ou de lycée : grand succès en terme d’efficacité.

C’est donc faisable en cours, mais avec l’autorisation du professeur. Certains sont compréhensifs !

Ce que j’ai observé lors de la séance de travail avec Chlodweg et sa mère, c’est qu’après avoir colorié deux mandalas « complexes » (en volume), Chlodweg s’est arrêté de bouger.

Ou plus précisément je sentais sa pensée en mouvement bouger sur son centre.

Extérieurement en tout cas, il était assis avec une grand prestance et une grande présence.

Comme si le besoin de mouvement ayant été comblé, autre chose se passait.

Il y a sans doute d’autres pistes que le coloriage de mandalas.

Comme choisir de mouvoir un petit objet sans risquer faire du bruit ou attirer l’attention de ses camarades (et a fortiori du prof !).

Mais je n’en connais guère d’autres.

Et vous ?…

NOTE : Quand je dis que je ressentais ou que je sentais, je parle d’une capacité physique réelle (et non imaginée) qui se développe dans la pratique de l’art chevaleresque du poing taïchi, et qui s’apprend également dans les écoles d’ostéopathie. Au départ, c’est grâce au contact physique que l’on peut ressentir comment l’autre évoque le mouvement. Ensuite, l’isopraxie (propriété gérée par le complexe reptilien dans le modèle de MacLean) se développe.

Par exemple, quand je travaille avec un gaucher, je fais mes schémas dans l’autre sens que d’habitude.

D’où ma question à ce moment-là : vous êtes gaucher ?…

2 réflexions sur “Attention et mouvement (suite : 2ème épisode)”

  1. Dans mes classes, il y a quelques années, la mode était aux toupies anti stress « hand spinner » mais on les entendait : le roulement faisait un petit grondement. À cause de ça, ça n’a pas duré longtemps.

    Idée non essayée dans le cas d’un enfant hyperactif : du qi gong? Il y a des exercices avec rotations et d’autres avec des balancements (surtout les bras). On est obligé de trouver son axe et en plus ça fait circuler la lymphe.

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