Mémoriser : un bond dans l’avenir ou un prolongement ?…

Au détour d’un dialogue avec un jeune élève de seconde, je lui dis que le secret de la mémorisation est de donner un avenir à son souvenir.

Par exemple, nous souhaitons mémoriser une formule pour un contrôle mardi prochain. Pour ceux qui se projettent dans le futur, ils fabriquent un souvenir de la formule, et ils envoient ce souvenir au moment ou à l’endroit où ils en auront besoin. Ils s’imaginent au moment du contrôle en train de se souvenir de la formule. Ou bien ils donnent une mission à leur formule, celle de les rejoindre plus tard.

Ce jeune me répond alors…
– Oui, je comprends ce que tu dis. Mais je ne vois pas les choses comme ça. Pour moi, la mémoire, ce n’est pas un saut dans le temps, c’est un prolongement. Le souvenir que je viens de fabriquer se prolonge jusqu’à l’endroit où j’en ai besoin.

J’utilisais une formulation temporelle. Il préfère une vision spatiale.
Comme quoi il y a toujours au moins deux façons de voir les choses…

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