Pourquoi s’entraîner ? Pourquoi revenir en stage ? Pourquoi pratiquer une observation de soi ?…
En psychologie expérimentale, il existe une loi, la loi de Weber-Fechner. Que raconte-t-elle ?
Pour distinguer deux choses, il faut qu’il y ait plus d’un dixième d’écart entre ces deux choses.
Par exemple : on vous demande de comparer un dictionnaire de 2 kilo et un dictionnaire de 2,5 kilo, vous arrivez à dire lequel est le plus lourd. Si par contre on vous demande de comparer un dico de 2 kilo et un autre de 2,1 kilo, vous n’arrivez pas (la plupart du temps) à trouver lequel des deux est le plus lourd.
Pire. Si vous êtes habitué à porter des objets lourds, vous n’arrivez plus à sentir ce qui est léger.
Si vous avez l’habitude de porter des valises lourdes, si un moineau se pose sur l’une d’entre elle, vous ne sentirez pas la différence.
Pour sentir la finesse, il faut prendre l’habitude de sentir des choses de moins en moins lourde.
C’est vrai pour le poids. ça marche pareil pour beaucoup d’autres choses. Et tout se passe comme si ça se passait pareil dans l’observation de la pensée.
Au début, nous avons du mal à identifier si notre évocation est visuelle, sonore (auditive ou verbale). Puis cela devient de plus en plus facile. Une nouvelle finesse s’offre à nous : les paramètres ou portes (P1, P2, P3, P4), ou les gestes (attention, mémorisation, compréhension, imagination créatrice, réflexion). Puis l’espace ou le temps. Et les projets de sens : les couples comme expliquant-appliquant, découvreur-inventeur, etc.
Il faut donc du temps pour arriver à cette finesse qui ne nous est pas spontanément accessible…
Et pas du temps pour attendre que ça se passe tout seul, du temps pour s’exercer, pour pratiquer… Voilà pourquoi souvent nos stagiaires reviennent suivre les stages : il y découvre des subtilités qu’ils ne pouvaient pas sentir la première fois.
C’est pour la même raison qu’il est important de faire ses exercices et de pratiquer… Au début on voit « en gros », à la fin on voit… « fin » 😉