Lorsque nous ignorons comment agir, nous avons peur. Et nous avons peur de manquer, puisque nous ne savons pas comment obtenir ce dont nous avons besoin. La peur engendre donc l’avidité. Et lorsque nous sommes avides, forcément nous consommons sans retenue et sans mesure, c’est donc du gaspillage.
La passivité engendre aussi les mêmes conséquences puisque nous n’agissons ni à l’endroit, ni au moment, ni de la façon dont il faudrait agir. Pour satisfaire nos besoins, l’action que nous ferons sera alors inadéquate et notre besoin inassouvie. Cherchant à le combler malgré notre manque d’adaptation, nous gaspillerons nos ressources ou celles dont nous avons besoin pour étancher la soif de nos besoins. Il y aura donc là aussi un gaspillage.
La pratique des gestes mentaux permet d’apprendre à agir correctement, elle nous aide à sortir de la torpeur de notre passivité. La peur se dissipe au fur et à mesure que la connaissance des gestes et l’entraînement progressent. Les besoins de la personne sont ainsi mieux pris en compte et mieux assouvis. L’avidité n’a donc plus de raison d’être, et le gaspillage s’estompe.
Nous contactons ainsi la quiescence, la qualité calme, non inquiète de la conscience.
Voilà pourquoi la pratique des gestes mentaux préserve les ressources naturelles et grâce à une action plus réfléchie promeut en même temps une économie plus productive.