Contrepoison à la génétique

Certains de nos jeunes, enfants ou adolescents, sans parler d’adultes, sont terrifiés parce ce qu’ils ont appris en SVT (en français standard : biologie et géologie). Et quand je dis terrifiés, j’atténue la réalité car certains sont littéralement terrorisés au point de refuser de continuer d’étudier. À quoi bon en effet poursuivre les études lorsqu’une extinction de masse guetterait notre planète ?… Le bateau coule : on ne fait rien ou on écope ?…

Si l’apprentissage provoque une terreur, c’est que quelque part, il y a une erreur. Où se cache-t-elle ? Le plus souvent dans la confusion entre les faits et les opinions, entre  :

  • ce qui relève de l’objectivité (le O de la méthode COSA ou du P1 pour ceux qui connaissent les 32 noèmes)

  • et ce qui relève de la subjectivité (le S de la méthode COSA ou du P2 dans les 32 noèmes).

Alors comment rétablir les faits ? Comment remettre à leur place, d’opinions, ces croyances apocalyptiques qui se drapent du sérieux universitaire ?
Justement, en approfondissant nos connaissances.

Beaucoup de discours annonçant une catastrophe écologique se fondent sur la notion d’espèce. Eh bien, étudions-la de plus près cette notion, intimement liée à la génétique et à l’ADN. Voici trois pistes selon votre degré de conformisme.

Première approche : un point de vue critique mais conformiste

Si vous aimez l’approche orthodoxe, reportez-vous à des ouvrages critiques de maison d’éditions sérieuses, comme Ellipses, bien connu des étudiants, avec par exemple :

de Philippe Lherminier, Le mythe de l’espèce.

Ce généticien, ancien enseignant dans une école supérieure d’agronomie (selon la quatrième de couverture), re-situe bien les faits et les distingue des théories élaborées sur ces mêmes faits. Évidemment, je ne le rejoins pas sur tous les points, notamment sur la question des OGM (organismes génétiquement modifiés), partie émergée du brevetage du vivant (sujet bien plus polémique).

Ne vous méprenez pas, tout en restant dans le conformisme le plus strict en matière scientifique, l’auteur dynamite nos certitudes en révélant leur vraie nature, à savoir celles de croyances mortifères. Vous pourrez peut-être détester l’auteur de vous montrer :

  • que ce que vous pensiez être de la science n’est en réalité qu’un raisonnement, dit autrement, une opinion, et
  • que les faits vous contredisent, voire même vous obligent à sortir de ce cauchemar dans lequel vous êtes plongé(e) et qui vous empêche de travailler (et accessoirement de vivre).

Mais si vous aimez les liqueurs plus fortes, osez la deuxième approche ! Tout en restant au sein de l’université, vous vous approchez dangereusement des limites.

Deuxième approche : la critique universitaire des marges du système

Si vous vous sentez suffisamment courageux pour aller jusqu’aux frontières de la science, attaquez-vous alors à la lecture de Rosine Chandebois, professeur (sans e sauf en français administratif) à l’Université de Provence, notamment avec l’ouvrage suivant.

Rosine Chandebois, Pour en finir avec Darwin, une nouvelle logique du vivant, où elle propose un modèle cybernétique de l’évolution.

Ou encore un autre de ses ouvrages, préfacé par René Thom, membre de l’Académie des Sciences et professeur à l’Institut des Hautes Études Scientifiques :

Rosine Chandebois, Le gène et la forme, ou la démythification de l’ADN.

Cette approche restait dans le cadre universitaire. Votre soif de connaissances en fut pour son compte car pour comprendre le propos, il vous a fallu jongler avec certains concepts que vous pensiez inutiles. La troisième approche sera moins ardue sur le plan des connaissances mais elle balaiera davantage vos certitudes. Vous pensiez avoir goûté une liqueur forte, voici de l’absinthe ! (en russe, tchernobyl, de quoi vous atomiser…)

Troisième approche : la critique issue du dehors du système

Si vous avez le cœur bien accroché ou une tête suffisamment bien faite pour côtoyer l’hétérodoxie, ce que la bien-pensance nomme « complotisme », allez regarder du côté de ceux qui osent parler des travaux de Paul Kammerer, précurseur malheureux de l’épigénétique, comme dans l’ouvrage suivant.

Pierre Lance, Savants maudits, chercheurs exclus.

En plus du chapitre sur Kammerer, vous en trouverez d’autres sur Antoine Béchamp ou Jules Tissot, qui risquent fort d’ébranler vos certitudes sur la neutralité et la moralité du monde scientifique. Souvenez-vous de cette citation de WANG Yangming : « Le pouvoir attire les âmes corruptibles. », qui explique bien des comportements.

Quelle que soit votre approche, une seule conclusion : remettez-vous au travail.

Vous aurez avec ces diverses approches fait un petit tour dans l’histoire des sciences, découvert peut-être qu’il est fort difficile d’établir une certitude, et que seule l’étude nous délivrera des ombres de l’ignorance.

Vous aurez avec ces diverses approches fait un petit tour dans l’histoire des sciences, découvert peut-être qu’il est fort difficile d’établir une certitude, et que seule l’étude nous délivrera des ombres de l’ignorance.

N.B. : quant aux lecteurs qui penseraient me voir sombrer dans le « complotisme », sachez que c’est Platon lui-même (le père de la philosophie !), qui est à l’origine du complotisme (cf. l’allégorie de la caverne). Un de ses professeurs, un certain Socrate, fut condamné à mort pour corrompre la jeunesse avec ces belles paroles…

Je ne fais que chercher par tous les moyens de redonner force, vie et santé à nos jeunes afin qu’ils renouent avec la motivation !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut