Une façon de faire des découvertes sur les mondes anciens
À regarder des figures de l’archéologie comme Champollion, Schliemann, Dumézil, un point commun est ce qu’ils ont appris quand ils étaient jeunes.
Arrivés à l’âge adulte, alors que d’autres apprenaient ou lisaient ce que eux savaient déjà, ils se servaient de leur intelligence pour établir des liens entre les connaissances que eux avaient appris jeunes.
En plus, comme ils les apprirent jeunes, leur cerveau y a pensé et repensé : ils se sont familiarisés avec toutes ces données.
Mon avis n’est pas celui d’un archéologue. C’est celui d’une personne en recherche des façons de penser des Anciens.
Et ce dont je m’aperçois, c’est que parmi les personnes qui font des découvertes vraiment nouvelles ou révolutionnaires sur les mondes du passé, je trouve des points communs :
– une connaissance accrue du ciel ;
– une maîtrise des mythes ;
– une familiarité des langues ;
– une proximité avec la Nature.
Connaître les étoiles et le ciel à l’œil nu est un atout majeur pour une autre compréhension des mondes anciens.
Les Anciens regardaient le ciel, ils vivaient avec tous les jours. L’homme des villes modernes, lui, tourne rarement son regard vers les cieux.
De plus en plus d’ouvrages découvrent les liens profonds entre les sociétés traditionnelles et la marche des étoiles et la façon dont les Anciens y voyaient des constellations.
À voir le succès de Harry Potter ou du Seigneur des Anneaux, maîtriser les mythes anciens ne semble pas être la plus rébarbative des missions. Car nombre d’histoires modernes, comme celles citées, trouvent leurs racines dans les mythes antiques ou autres contes folkloriques.
Il existe maintenant de nombreuses façons pour les jeunes d’accéder à ce pan du savoir : livres divers (romans, récits, documentaires…), BD, dessins animés, films…
La mythologie la plus rencontrée est celle du monde gréco-romain.
Il me semble nécessaire de connaître au moins la trame de grands récits fondateurs.
Pour la Grèce, l’Illiade et l’Odyssée. La lecture de l’Illiade peut lasser avec ses combats fréquents, alors que celle de l’Odyssée est plus aisée.
Pour Rome, le mythe fondateur est l’Enéide.
Il y a bien d’autres histoires à connaître : celles de Jason, Œdipe, Thésée, Persée ou Héraklès.
Il existe aussi la mythologie des Celtes. L’ouvrage de Yann Brekilien, La mythologie celtique, chez Marabout, me semble accessible à une élève de quatrième motivée.
Il faut penser aussi aux mondes germanique et nordique, présents dans la culture contemporaine entre autres par les opéras de Wagner ou les pièces de Shakespeare (ou le Seigneur des Anneaux). Le livre de Régis Boyer, L’Edda poétique, en fait une description monumentale (600 pages…).
Entre mythologie et religion, l’histoire sainte, comme on l’appelle, mérite également l’attention. Il existe maintenant d’autres façons de l’aborder que par une lecture directe de la Bible.
Les langues, pas forcément anciennes, représentent également un atout. Si on apprend de surcroît l’étymologie des mots, cela favorisera des relations entre elles et aussi avec leurs langues mères, celles parlées des Anciens.
Connaître des langues classiques, comme le latin, le grec ou l’hébreu, ou des langues qui ont gardé un lien très fort avec le passé comme le chinois, donne un atout supplémentaire.
Enfin, la connaissance de la nature, à commencer par celle qui nous entoure, est un autre atout : il permet de mieux s’imaginer la démarche de pensée des Anciens ou même des Grands-Anciens.
Les Anciens connaissaient mieux que l’homme des villes les plantes, les animaux et les phénomènes météorologiques.
Voilà quelques pistes de recherche et de travail.
Mais plus que tout, la ferveur semble être la meilleure source de découvertes.
Bonne route !…
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