Travailler par couches, versants appliquant et expliquant

Comme je te l’ai déjà dit, une technique efficace est de travailler « par couches » pour reprendre une expression utilisée ailleurs. J’appelle ça travailler en arborescence en partant du sujet central et en explorant les branches au fur et à mesure. Quand on dresse une carte heuristique, on le fait obligatoirement puisque c’est la structure même de ces cartes.
Mais on peut travailler autrement qu’avec des cartes heuristiques, simplement avec un travail « par couches ». Comme tu préfères comprendre (à mémoriser), et que la compréhension se décline en appliquer et expliquer, je vais essayer de te donner ces deux versants de la compréhension de cette notion.

Côté appliquant

Pour l’application, ces méthodes de travail sont validées par ceux qui ont brillamment réussi aux examens et aux concours.
Travailler « par couches » est une des clés de leur succès.
 

Donc, pour une fiche :
1. le plan complet, avec parties et sous-parties ;
2. pour chaque section, les idées-clés sous forme de phrases plus ou moins abrégées ;
3. tout ce qui est essentiel et doit être mémorisé.

Une fiche s’écrit que d’un seul côté de la feuille (vision synoptique), en aérant la présentation, encadrant et utilisant la couleur.


Pour une lecture du cours, si tu commences par une lecture complète, il faut ensuite :
a. rechercher la structure du cours et
b. repérer les points fondamentaux.

Les informations recueillies en a et b serviront dans la rédaction de la fiche.


Pour le travail d’un exercice
1. lire tout l’énoncé. Rechercher la structure de l’exercice, sa fin ou finalité (dernières questions) et ses moyens, comment on y accède (questions intermédiaires).
2. chercher la trame de la démonstration pour chaque question (grandes lignes).
3. rédiger chaque question d’un bout à l’autre.

Côté expliquant

Quand nous portons le regard sur quoi que ce soit, instinctivement, nous cherchons à reconnaître ce que c’est. Si ce que nous regardons est constitué d’éléments identiques et répétitifs, on a rapidement « tout vu », et il n’y a « plus rien à découvrir ». Le processus de découverte a tendance à s’arrêter. Léon Geerinckx1 donne l’exemple de la tour Montparnasse et de l’arbre. Alors que le temps de reconnaissance de la tour Montparnasse « est de l’ordre de deux à cinq centièmes de seconde », pour l’arbre il est « un peu plus rapide (ce qui est positif pour le sentiment du beau, car plus il faut chercher à reconnaître quelque chose, plus cela crée de l’angoisse), mais par ailleurs on n’arrive pas à intégrer l’ensemble des feuilles et des branches qui vont dans toutes les directions. Et on peut rester contemplatif devant l’arbre parce que le psychisme continue à travailler inconsciemment, et ça fait du bien. »

Le sentiment du beau se nourrit ainsi d’une reconnaissance rapide et d’un prolongement inconscient du processus de découverte des éléments identifiés mais non identiques de l’ensemble.

Nous avons ici une base théorique sur le travail d’un cours « par couches ». Nous reconnaissons en premier lieu la structure et nous alimentons le processus de découverte par l’exploration des détails.

Comme pour toutes les techniques, leur secret réside dans la pratique.
Alors prends du temps pour forger cette nouvelle habitude de travail. 

1 HARDY, La science devant l’inconnu, pp.94-5

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