La différence entre bon et mauvais élève : où ?

Bon ou mauvais élève : où est la différence ?...

La BD et l’article précédent sur le même sujet

Après cet intermède BD, voici l’acte II : rien ne sert de courir… euh, non…J
Cette séance d’ATP nous le montre : la volonté de travailler existe à la fois chez les « bons » et chez  les « mauvais » élèves. « Cette volonté est-elle toujours présente ? » m’objecterez-vous… Je le crois, tout du moins à l’origine. Imaginez le jeune élève qui travaille, travaille, travaille… mais sans résultats, ou bien lesquels ?… Et quels visages lui offre-t-on chez les professeurs, les parents, les adultes ?…
A force de fournir des efforts non couronnés de succès, ou pas à la hauteur de ses espérances, le jeune élève pourra s’épuiser ou se décourager.
La différence ne serait donc pas tant dans le travail mais davantage dans une façon de travailler. Mais (cf. la BD de ce numéro) cette différence n’est ni visible des yeux, ni audible des oreilles… et c’est là le « piège » (pour reprendre le jargon des élèves).
Si l’on s’en tient à des questions certes pertinentes mais « superficielles », le « mauvais » élève vous répondra comme le « bon » qu’il travaille (éventuellement le même temps), qu’il lit, etc. Alors, où est la différence ?…
Reprenons cette séance et la découvert par les élèves de 3 passages obligés de l’apprentissage d’une leçon.

  1.  Avant de (re)lire sa leçon, le « bon » élève sait déjà de quoi parle son cours. Comment fait-il pour le savoir ?
    Il a convoqué et accueilli les souvenirs de ce cours. C’est un travail mental : il évoque.
  2. Soit au fur et à mesure de sa lecture, soit après l’avoir lue entièrement, le « bon » élève, sans forcément en avoir une conscience aiguë, imagine les questions qui pourraient tomber en contrôle. Il se met en projet d’utiliser les connaissances fraîchement acquises, il les évoque pour les mettre en lien avec ce qu’il sait déjà !
  3. À un moment donné, le « bon » élève imagine sa réussite au contrôle : il se projette dans un imaginaire d’avenir positif.

Voilà pour ces 3 points seulement. Alors, où est la différence entre ‘bons » et « mauvais » élèves ?…
Et si le « bon » élève faisait spontanément des choses dans sa tête qui lui assurent la réussite et le « mauvais » élève justement ne les faisait pas ?…
Plus de « bons » ou de « mauvais » élèves dans ce cas !
D’un côté des élèves qui appliquent leurs propres procédures mentales efficaces (sans forcément le savoir) qu’ils auront découvertes souvent tout seul (sans y prêter garde et souvent depuis la plus tendre enfance… oui, le cerveau fonctionne depuis la naissance !).
De l’autre, des élèves qui n’appliquent pas les procédures mentales efficaces qui leurs sont propres, parce qu’ils ne les ont pas encore découvertes ou, bien plus souvent, parce qu’ils n’ont JAMAIS pensé à les utiliser dans une situation scolaire précise. (oui, oui, pour faire du skate, BIEN SÛR que j’évoque, que je me mets en projet de réussite – sinon je me casse la figure – et que je m’exerce… mais… pour l’école ?…)
Comment arriver à connaître nos procédures mentales de réussite, ou même, nos évocations – ce que nous faisons en tête ?… Une difficulté précise surgit : qui apprend aujourd’hui à nager avec un livre sur un tabouret dans son salon ?… Eh oui, de la même façon qu’un livre ne vous donnera que des renseignements somme toute très sommaires sur la façon de réaliser un geste physique, n’importe quel écrit (même cette revue !) ne vous donnera que des pistes de recherche. C’est déjà mieux que rien. Vous vous mettrez déjà en projet d’observer ce que vous faites mentalement…et en appétit de connaissance…
Ah, mais, au fait, la « morale » de l’histoire ?…


Que pensez-vous de : rien ne sert de travailler si on oublie d’évoquer ou de se mettre en projet !

F.C.R.R.

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