Dialogue en confinement (1)

– Dis Papa, pourquoi on est confiné ?
– Il y a une épidémie de coronavirus, tu sais, ce virus avec une couronne. Le plus de monde possible reste chez soi pour freiner la transmission de la maladie.
– Pourquoi freiner et pas arrêter ?
– Parce que ce virus est très contagieux. Donc tout le monde va l’attraper.
– Ah bon ? Et on va tous tomber malade alors ?
– Non, les enfants par exemple ne risquent rien. Les personnes âgées au contraire, si.
– Et alors, elles vont toutes mourir ?
– Non, sauf si tout le monde tombe malade en même temps. C’est pour ça que tout le monde ou presque reste chez soi, pour freiner l’épidémie.
– Et il se passerait quoi si tout le monde tombait malade en même temps ?
– À ton avis ?
– Ah oui, tout le monde irait à l’hôpital en même temps.
– Et ?…
– L’hôpital serait plein, il ne pourrait pas soigner tout le monde.
– Voilà.
– Si j’ai bien compris, on reste à la maison pour que les personnes âgées puissent aller à l’hôpital quand elles vont tomber malades et que l’on puisse les soigner correctement.
– C’est ce que j’ai compris aussi.
– Ah mais c’est chouette alors. On fait tout ça pour les personnes âgées.
– Et aussi les personnes les plus faibles par rapport au virus.
– Et on sait qui c’est ?
– Non, pas encore, car c’est un nouveau virus. On ne sait pas encore très bien qui sont les personnes fragiles.
– Donc on reste chez nous pour protéger les plus faibles, et des gens que l’on ne connaît pas.
– Oui, c’est exactement ça. C’est notre grand projet d’être humain, de vivre ensemble pour s’occuper les uns des autres.
– Oui, tu m’as déjà expliqué, comme ça on met nos qualités en commun et chacun peut avoir des défauts dont tout le monde s’occupe.
– Ha ha, oui, on peut dire ça comme ça. C’est vrai, je t’ai déjà expliqué ça, avec le langage et l’école.
– Je me souviens : nous avons inventé le langage pour partager notre savoir avec les autres.
– Oui, on peut dire ça.
– Et nos ancêtres ont inventé l’école pour que les jeunes puissent apprendre des vieux.
– Ou ceux qui ne savent pas puissent apprendre de ceux qui savent.
– C’est pareil, non ?
– Oui. Et souviens-toi que l’école ce n’est pas juste un bâtiment avec quatre murs.
– Je m’en souviens, l’école, c’est quand des personnes partagent le même rêve.
– J’aime bien ta façon de dire.
– Merci.

(1ère partie. © F. C. Rava-Reny, 2020)

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