De la tragédie du communisme à la comédie du capitalisme

J’ai lu cette formule à Prague, j’ignore de qui elle est, mais elle traduit ce que j’ai vu des changements de la vie ici. Cet énoncé me fait penser à deux descriptions, l’une occidentale et l’autre orientale. En électricité, en électrostatique précisément, il arrive que les éléments qui s’attiraient frénétiquement se repoussent avec fulgurance (expérience de charge et décharge de pendules). En énergétique chinoise, on énonce que tout excès engendre son contraire (presque un principe de thermodynamique…) : vieux yang engendre jeune yin, vieux yin engendre jeune yang.

Lors de ma visite cette année, je découvre Bilá labuť, le cygne blanc (Rue Napořiči 23, m° Florenc). Grand magasin inauguré en 1939, dans le style fonctionnaliste, avec les premiers escaliers mécaniques de Prague. L’immense façade en verre fut la plus grande d’Europe centrale. Il y a un cygne géant qui tourne sur le toit.

Je ne l’avais pas vu en 1991, j’avais visité un supermarché loin du centre. On faisait la queue, il fallait attendre que quelqu’un sorte du magasin pour y entrer. Les rayons ne regorgeaient pas de produits. Dans le même ordre d’idée, je me souviens avoir acheté du pain local pour le manger lors de mon trajet retour en passant par Copenhague. Là l’amie qui m’hébergeait le jeta à la poubelle croyant que c’était du pain pour les animaux. Lors de mon récent séjour, en 2015, je demeurais dans un hôtel proche d’un centre commercial immense, ouvert 24 h sur 24. Que j’y aille à 23 h ou à 7 h, j’y rencontrais toujours du monde. Et je n’ai pas retrouvé le pain noir des années 90…

Tout excès engendre son contraire…

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