Les drogues douces, vraiment sans danger ?…

Certaines personnes considèrent qu’il n’est pas dangereux de fumer du haschich, que cela nous permet de contacter une autre réalité ou un autre aspect de la réalité. L’idée semble intéressante, mais cette réalité ou cet aspect de la réalité est-il sans danger ? Si la drogue nous permet de contacter un « autre monde », celui-ci est-il sûr
?… Souvent, les partisans de la drogue citent les cultures premières, où on utilise des substances diverses comme le peyotl ou autres. Certes. Mais une connaissance plus poussée modifierait leur jugement.

Dans Lakota woman, Mary Crow Dog, une américaine sioux, raconte comment les jeunes Amérindiens se shootent au peyotl dans les réserves états-uniennes pour échapper temporairement, au moins en rêve, à une situation matérielle et morale désastreuse. Elle raconte aussi combien son expérience de la drogue a changé lorsqu’elle prit du peyotl sous la supervision d’un Medecine man, un religieux sioux. Entre la drogue prise n’importe comment étant ado et la même drogue dosée et accompagnée par un rituel et une personne expérimentée, l’expérience changeait du tout au tout, comme si on n’allait pas au même endroit.
Il y aurait donc bien « une autre réalité » (ou un autre aspect de la réalité), et différentes façon de l’appréhender. Prendre de la drogue n’importe comment serait donc prendre le risque de se retrouver n’importe où dans cette « autre réalité ».

S’il y a une « autre réalité », cela expliquerait pourquoi les cultures « premières » n’ont pas forcément choisi le développement technique. L’être humain est un être de progrès. Comment peut-il donc rester à un stade où la technique reste la même durant des siècles ? Là où certaines sociétés ont choisi un progrès « matériel », d’autres ont
choisi d’explorer d’autres aspects de la réalité.
Chez les Lakotas (les Sioux), on demande au jeune enfant qui vient de se réveiller ce dont il a rêvé. Le rêve a un statut particulier, comme dans beaucoup de cultures amérindiennes, mais aussi les Senoïs (des « sauvages » de
Malaisie) et les Aborigènes d’Australie. Les jeunes aborigènes passent des années à explorer le monde du rêve : leurs aînés les renseignent sur ce qui peuple le « Temps du rêve ». Il y a des créatures amicales, et d’autres hostiles.
Peut-être que les éléphants roses des alcooliques ou les monstres des drogués existent-ils vraiment après tout…
Alors si les Aborigènes passent des années à se familiariser avec le « temps du rêve », n’est-il pas dangereux de s’y propulser n’importe comment en fumant, au risque de se trouver nez à nez avec n’importe qui ou n’importe
quoi ?…

La bonne nouvelle, c’est qu’il serait possible de contacter cette « autre réalité » (ou cet autre aspect de la réalité) autrement qu’en passant par une drogue.
Comment ?
En étant plus attentif à nos rêves, nous allons découvrir un autre monde. Nous pouvons accéder avec la pratique au niveau du rêve lucide (rêve où l’on est conscient de rêver).
Comment cultiver l’attention ?
Ah, tout simplement, en étant présent à ce que nous vivons. Nous pouvons développer notre attention, et notre mémoire, en repensant à ce que nous venons de faire et à ce que nous avons vécu dans la journée présente.
C’est un chemin tout simple… il suffit d’y avancer pas à pas pour le parcourir et voir le monde, sous un autre jour.

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