Ados sportifs en quête de mémorisation…

Question de stagiaire : en entretien j’ai deux ados très sportifs (athlétisme et aviron). Ils ont tous deux des réticences à parler de leurs évocations, peu stables. Y a-t-il des pistes pour les aider à mémoriser ?…

Réponse proposée :

Dans ce que vous connaissez déjà, que trouvons-nous sur la stabilisation et le corps ?…

Il y a deux protocoles qui stabilisent les évocations :

– la séparation dans l’espace ;

– l’orthographe ansérine.

Il y a deux protocoles qui impliquent le corps :

– la séparation dans l’espace ;

– l’échelle de compréhension.

Le protocole de séparation dans l’espace peut donc servir pour explorer les évocations. On place l’information à un endroit, on fait la production à un autre endroit, séparé dans l’espace du poste d’information.

La personne a le droit de faire autant d’allers-retours que nécessaire pour accomplir la tâche donnée.

Cela peut servir pour recopier un texte, mémoriser une table de multiplication, une liste de vocabulaire, faire un exercice, etc.

Tu peux même donner la description écrite / dessinée / photographiée… d’un mouvement à regarder à un endroit pour ensuite exécuter le mouvement (ou l’enchaînement de mouvement) à un autre endroit.

Le protocole de l’échelle de compréhension peut être utilisée sur des tâches, de préférence difficiles, et il faut monter l’échelle jusqu’au niveau corps (et explorer les trois postures : acteur, spectateur, metteur en scène).

Si une question d’orthographe surgit, et on peut en faire surgir une avec une langue étrangère, on peut présenter le protocole d’orthographe ansérine couplé avec l’échelle de compréhension.

Enfin, il y a à insister sur le caractère nécessaire de répétition du mouvement :

– le corps apprend par la répétition consciente (donc lente) d’un mouvement corporel ;

– la pensée apprend par la répétition consciente (donc lente) d’un mouvement mental.

Il y a donc à la fois similitude (répétition d’un mouvement conscient donc lent) et différence (de nature : corporel dans l’un, mental dans l’autre) sur la question de l’apprentissage.

Nous avons donc à évoquer encore et encore pour mettre la pensée en mouvement afin de mémoriser tout ce qui n’est pas corporel…

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