Horreur de l’erreur : la main droite était en haut !

Quand je donne un cours, je reçois aussi des élèves. C’est une respiration. Chacun apprend quelque chose de différent, même le professeur !
Aux Canaries, j’ai présenté un enchaînement de mouvements de tao-yin, ou de tchi-kung (qigong) si vous préférez. J’ai reçu beaucoup d’affection en échange de tous les participants, et cela m’a fait chaud au cœur.
Horreur, je m’aperçus trop tard d’une erreur. À Bordeaux, lors du dernier cours de tchi-kung, je racontai ce trouble de mon esprit. Une de mes élèves me rassura par ces paroles : « C’est la même chose. Quand tu as conscience d’où sont tes mains, si l’une est en haut au lieu d’être en bas, ce n’est pas grave car tu peux les changer de place facilement. »
Eh oui, si nous ignorons ce que nous faisons, se corriger est impossible. Comment progresser dans ce cas ? Une façon est de respecter strictement un modèle jusqu’à avoir conscience de nos actes. C’est un des rôles des enchaînements de mouvements (ou des chorégraphies en danse). Ils nous invitent à découvrir que nos mains, puisque nous parlons d’elles, existent, chacune séparément et également ensemble. Et ne font pas n’importe quoi ! Nous développons ainsi la conscience de nos actions jusqu’à pouvoir les modifier plus aisément. Et là, le vrai apprentissage débute à peine !
Alors peu importe si à tel moment la main droite est en bas au lieu d’être en haut : lorsque nous aurons conscience de sa place, nous pourrons la corriger facilement. L’important est peut-être de développer cette conscience sans laquelle nos actions sont vaines.

Pour finir, une aguiche. Puisque cette élève m’offrait un apaisement de l’esprit, je lui offrais à mon tour un éclairage sur les cinq façons de travailler un mouvement. Et, comme elle étudie également l’anglais, comment ces cinq façons s’utilisent pour rédiger sa copie d’examen… Le sujet d’un prochain article !