On pense souvent qu’on ne peut pas « apprendre » ce que l’on n’a pas « compris »…
Ici « apprendre » veut dire « mémoriser ».
Mais si j’écris ça au tableau :
vous pouvez le mémoriser, plus au moins rapidement, mais vous pouvez le mémoriser, et sans le comprendre.
Et si je vous donnez quelque chose de plus long, cela prendrait davantage de temps, mais ce serait possible.
BIEN SÛR, vous préféreriez comprendre ce que vous avez à mémoriser, mais ce n’est pas nécessaire pour mémoriser.
On peut donc mémoriser sans comprendre.
Peut-on comprendre sans mémoriser ?…
Eh bien, vous comprenez ce que je vous dis, n’est-ce pas ?…
Alors très bien, dites-moi ce que je vous ai dit il y a 10 minutes…
Vous avez compris… mais vous n’avez pas mémorisé.
On peut donc comprendre sans mémoriser.
Mémoriser et comprendre sont donc deux activités différentes.
Évidemment, il est plus judicieux de les allier.
Mémorisation et compréhension sont les deux jambes de l’apprentissage.
A vous de choisir si vous voulez être unijambiste, cul-de-jatte ou si vous voulez marcher avec vos deux jambes.
Parfois, nous pouvons croire que nous allons nous économiser en marchant à cloche-pied, en ne faisant travailler qu’une jambe. Cette façon de faire ne tient pas la longueur.
Conséquence : il faudra penser à faire les deux, mémoriser ET comprendre, comprendre ET mémoriser !
Au lieu de vous écrire un caractère chinois, j’aurai très bien pu vous écrire :
EYPHKA !
et vous demandez de le mémoriser pour le réécrire tout à l’heure.
C’est bien possible, n’est-ce-pas ?
Pourtant, vous n’avez peut-être pas compris ce mot.
Et si je vous dit que c’est « Eurêka » écrit en grec majuscule, cela vous apporte de la compréhension.
Cette compréhension facilitera éventuellement votre mémorisation, mais ne la remplacera pas.