Plus notre langage est précis, plus notre pouvoir augmente. Lorsque nous demandons à quelqu’un d’accomplir une tâche, et que nous lui disons que « c’est facile », ne parlons-nous pas à sa place ? Après tout, peut-être vivra-t-il cette tâche comme difficile… Nous pourrions aller jusqu’à dire qu’en disant, à l’avance, « c’est facile », nous n’accueillons pas le vécu de l’autre. Mais que voulons-nous dire par « c’est facile » ?… Nous espérons souvent aider l’autre… et surtout lui dire que « c’est faisable ».
De même, en tant qu’élève ou qu’apprenant, n’avons-nous pas tendance à confondre « difficile » et « infaisable » ?… Un élève, de tout âge, soupirant « c’est difficile » peut parfois vouloir dire « c’est infaisable »… donc, à ne pas faire ! Et ne se risque pas à le faire.
Toujours plus de clarté dans le langage… Tiens, en chinois, clarté s’écrit avec le caractère du soleil 日 et de la lune 月 mis côte à côte 明… et cela veut aussi dire… compréhension.
Comme si le fait de se donner des exemples (en pédagogie chinoise, exemples yang 阳) et des contre-exemples (en pédagogie chinoise, exemples inn 阴) nous permettait de mieux voir le jeu d’ombre et de lumière et par contraste de mieux saisir ce qu’il y a à voir… ou à comprendre…