Anglais et didactique : pour une approche expliquante de la grammaire

Plan de l’intervention de Frédéric Rava-Reny au IVe Colloque International de Gestion Mentale, Lyon, 2001.


Introduction

L’anglais est devenue une nouvelle langue commune, une nouvelle koinè. Après plusieurs années d’études, on s’attendrait à une pratique correcte de la part des collégiens ou des lycéens, sans compter des étudiants. Or, l’attente est déçue. Parmi diverses explications, je citerai :

  • – celles de type déterministe, mettant en avant l’aspect machinal de l’homme et l’y enfermant (théorie du don ou sociologique, inéluctable paresse des élèves…) ;
  • – celles mettant en avant les différences phonétiques (Tomatis : le français est une langue de sourd) ;
  • – celles que la Gestion Mentale peut apporter.

La Gestion Mentale a proposé des approches de travail sur la mémorisation du vocabulaire ou de règles de grammaire. Pourtant, on rencontre des élèves travailleurs, mémorisant correctement vocabulaire et règles de grammaire, exercices justes à l’appui, mais que l’anglais plonge dans la perplexité. L’approche appliquante ne les contente pas.

Parallèlement à ce constat, certains universitaires, comme Anne Trévise, s’interrogent. Face à la grammaire simplifiée enseignée au collège, condensée par S. Berland-Delépine en « 30 règles fondamentales » que les lycéens continueront à bafouer, ils demandent : « quand passe-t-on à la vraie grammaire ?… » Mais comment passer à la « vraie grammaire », qui fait plus de place au sens, lorsque les lycéens continuent d’oublier le s au présent, d’accorder les adjectifs, d’hésiter sur les pluriels des noms en y ou sur l’agencement du groupe verbal, sans oublier de se méprendre sur les aspects progressifs et perfectifs, la voix passive ou la concordance des temps, entre autres ?…

Et s’il existait des difficultés liées à la nature des supports didactiques utilisés, à la nature du concept ou à l’objet d’apprentissage lui-même ?… Une analyse de tâche nous permettrait d’appréhender ses difficultés, mais de quelle tâche s’agit-il ? Il nous faut en fait découvrir un peu de la logique de l’anglais, de découvrir et de décrire comment l’anglais structure le Temps et l’Espace, les lieux de la compréhension.

Un, deux, trois, allons dans les bois

  • Plaquage : la grammaire sanskrite et le tibétain (Nicolas Tournadre).
  • – La vision des linguistes (time et tense) et celle de la Gestion Mentale (temps externe et temps interne)

Quatre, cinq, six, cueillir des cerises…

Voyages :

  • – une langue figée (?) : le chinois ;
  • – une langue forgée : l’allemand ;
  • – un couple fécond : le grec et l’hébreu.

Sept, huit, neuf, dans mon panier neuf…

  • – les outils collectés.

La traduction impossible ou les deux ramoneurs du rabbin Meir de Rothenberg

« Il joue au tennis. » Nécessité du projet précis de traduire la phrase en évoqué et d’incarner ensuite dans l’autre langue.

Sept points de grammaire

  1. Place ou son, il faut choisir…
  2. Deux, c’est un pluriel ?…
  3. S is back (le retour du S). S comme autre. L’échange : situation de compréhension ou de mémorisation ?…
  4. Le verbe selon Chomsky
  5. Temps et aspects
  6. Concordance des temps
  7. Le médio-passif.

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