Je reçois un jeune garçon en CM2, pour des problèmes de mathématiques. Après deux séances d’une heure, je suis émerveillé par la qualité de ses évocations. Voilà comment il fait exister les nombres entiers inférieurs à 100 (je n’ai pas vraiment expérimenté au-delà).
Pour 32 par exemple, il voit (évocation visuelle) le 3 et le 2 côte à côte sur une scène, chacun chantant une musique différente. Le 3, des dizaines, est plus aigu que le 2 des unités. Il chante « do ré mi fa sol la si do » alors que le chiffre des unités chante « do si la sol fa mi ré do ». Il y a des notes qui sortent des chiffres.
Je regrette de ne pas avoir enregistré ce dialogue que j’ai trouvé merveilleux.
Je pensais vraiment à Pythagore, pour qui la musique est l’expression même du nombre, à la musique des sphères et aux autres théories du Maître.
Cela m’a vraiment posé un cas de conscience.
Qui d’autre que ce jeune enfant pourrait mieux comprendre Pythagore ?
Et surtout, qui mieux que ce jeune enfant avec la qualité de ses évoqués pourrait comprendre Pythagore – et nous l’expliquer ?
Et le cas de conscience est de savoir comment ce jeune enfant pourrait garder l’extraordinaire qualité de ses évocations ?…
Sa façon de traiter les nombres est pleine de fraîcheur.
Traitant séparément les dizaines des unités pour l’addition, par exemple, il me dit que le chiffre résultat de la somme des unités se tient derrière le rideau de la scène, près à rejoindre le résultat de la somme des dizaines.
La retenue, s’il y en a une, se fait petite pour se mettre à côté du chiffre intéressé.
Pythagore existe, je l’ai rencontré.
Je rêve d’une société où les enfants enseigneraient leur façon de voir le monde aux adultes.
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