C’est lui qui vous le dit ! Le petit doigt.
UNE FOIS PAR JOUR, MINIMUM, ACTIVER LES SOUVENIRS
Convoquer et accueillir tous les souvenirs de la journée
Et, dites-moi, ces souvenirs vous les avez comment ?…. Vous voyez quelque chose, vous avez du son, vous vous parlez intérieurement ?…
La pensée nous donne le pouvoir de revivre nos moments favoris : pourquoi nous en priver ?
Un instant de complicité avec un ou une ami(e) en E.P.S., l’odeur du petit déjeuner avec les croissants, Voltaire, le calcul du discriminant pour les équations du deuxième degré ∆ = b² – 4ac, votre victoire du jour… À VOUS de choisir ceux que vous voulez garder et ceux qui vous seront utiles.
Souvent, cette pratique développe l’attention, la concentration ou la vigilance ; comme si les personnes étaient plus attentives, concentrées ou vigilantes à ce qu’elles étaient en train de vivre sachant qu’elles allaient plus tard revivre en pensée ce qu’elles sont en train de faire. Cela leur procure souvent le sentiment de vivre plus intensément.
Pourquoi l’activation des souvenirs favoriserait-elle la conscience ?
Suivons deux grandes pistes en examinant rapidement comment cette pratique trouve un écho au niveau de la pensée d’une part et au niveau du cerveau d’autre part.
• Au niveau de la pensée, cette pratique permet de renforcer l’évocation (consulter autour de vous un spécialiste de la pédagogie des gestes mentaux pour qu’il vous fasse vivre le sens du mot « évocation »). Elle cultive également les projets du geste d’attention et celui de mémorisation.
Évoquer un cours (le penser) permet de le vivre de plus en plus comme une situation naturelle (dans laquelle vous avez à votre disposition tous vos moyens) et de moins en moins comme une situation exceptionnelle (dans laquelle vous êtes à la recherche de vos moyens).
Vous acquérez ainsi l’aisance que confère une longue pratique, du seul fait de vous être exercer à penser avec une grande intensité, de façon consciente et dirigée (= évoquer) la situation que vous avez à vivre.
• Au niveau du cerveau et de ce que nous savons sur son fonctionnement, dans un premier temps nous vous renvoyons à l’article paru dans le n°2 d’Intelligence mode d’emploi, « Mémoire ou oubli, il faut apprendre », et dans un second temps nous vous invitons à suivre deux idées : celle du support biochimique et celle du réseau neuronal.
Suivons l’idée du support biochimique de la mémoire : un souvenir a besoin d’un support matériel comme des protéines par exemple. Ces protéines-mémoire ont une durée de vie limitée. Imaginons-les construites pour la journée et destinées à être démontées pendant le sommeil nocturne.
Revivre en pensée le souvenir à garder met de côté la construction biochimique qui sert de support à ce souvenir. En résumé, la nuit, le cerveau commence à démonter les constructions inutilisées ; réactiver permet de prolonger la durée de vie de ces protéines-mémoire en les préservant de ce démontage.
Suivons maintenant l’idée selon laquelle les souvenirs sont comme un chemin (un réseau de neurones). Le cerveau y devient une jungle à la végétation dense et à croissance rapide. Penser quelque chose une fois (l’évoquer), c’est se frayer un chemin dans cette forêt luxuriante. Une fois établi, à moins d’y repasser dans la journée, la végétation repousse et il disparaîtra. Revivre en pensée ce dont vous désirez garder le souvenir établira au contraire un chemin viable pendant une semaine environ (voir Intelligence mode d’emploi n°2). Et plus vous allez revivre en pensée ce que vous désirez garder en mémoire, plus ce chemin sera permanent.
Dans cette idée, pourquoi savons-nous encore lire et écrire, activités apprises dans l’enfance ?…
Leur maintien a été assuré par une pratique régulière et constante.
N’avez-vous pas lu et écrit de façon répétée ?
C’est ce qui vous permet de savoir lire même après 2 semaines de vacances sans aucune lecture…
Par contre… votre cours de… vous savez celui où vous avez du mal… vous en souvenez-vous après 2 semaines de vacances ?…
Au fait, combien de fois l’avez-vous réactivé ?… 😉