Cinq tableaux délivrent une émotion terrible, un mélange de colère, d’indignation, de force et d’impuissance. Josef Čapek (prononcé Yozef Tchapek) les peint en 1938, suite aux accords de Munich qui livrent pieds et poings liés son pays, la Tchécoslovaquie, à Hitler. Il mourra au camp de Bergen-Belsen.
Pour donner une idée de la stature de l’artiste, une anecdote
Son frère cadet, l’écrivain Karel Čapek, déclara que c’est bien Josef, et non lui, l’inventeur du mot robot. Prémonition d’une machine ressemblant à un homme, et à l’homme réduit à l’état de machine dans l’univers concentrationnaire. Une descente aux enfers qui commence par le passage du niveau de compréhension « corps » au niveau de compréhension « objet ».
Ces cinq tableaux portent le même titre : le feu
Oheň (prononcé O-hègne), le feu. Le mot est un cousin du français igné, terme littéraire que vous ignorez peut-être. Mais sans doute connaissez-vous le terme ignifugé, protégé contre le feu.
Vous trouverez sur le site de la Galerie nationale de Prague des images plus grandes en cliquant.