Le cerveau ne comprend pas la négation ou comment éviter de marcher dans les flaques d’eau

Avez-vous jamais noté dans les films ?

Au moment où le héros escalade une montagne, traverse un précipice ou fait l’équilibriste sur la rambarde du gratte-ciel, quelqu’un lui dit : « NE REGARDE PAS EN BAS ! ».

Et que fait-il ?

Bien sûr il regarde en bas…

Antoine de La Garanderie avait noté ce fait dans un de ses ouvrages (lequel ?… amis lecteurs, à vos pages !) quand il évoque cet enfant de trois ans avec sa maman.

Lui dit-on :  « Ne marche pas dans la flaque », qu’il évoque « marche dans la flaque » et le temps qu’il fasse la négation, il se retrouve les pieds dans l’eau (et la mère le bec).

Car fabriquer la négation prend du temps.

Comme le disait déjà Bachelard, nier, c’est poser puis biffer. (je cite de mémoire, c’est donc à vérifier… amis lecteurs…)

Nous commençons donc en évoquant la phrase négative, puis ensuite nous évoquons sa négation.

Aussi est-il plus efficace de dire à l’enfant : « Tu vois la flaque ?… Marche à côté ! »

Conclusion : pour être plus efficace, précisons l’action à faire, et ensuite seulement l’action à ne pas faire.

Jusqu’à 12 ans environ, nous nous faisons avoir par les questions négatives. Avec les élèves de cet âge, que je demande « Qui n’a pas fait l’exercice pour aujourd’hui ? » et tout le monde lève la main… pour 30 secondes après vite la baisser… le temps de comprendre la négation…

Si certains d’entre vous ont lu les ouvrages suivants, il doit y avoir des références « scientifiques » : merci de nous les faire partager.

> Le cerveau magicien, Roland Jouvent, Odile Jacob, 2009
> Voyage extraordinaire au centre du cerveau, Jean-Didier Vincent, Odile Jacob 2008
> La décision, Alain Berthoz, Odile Jacob, 2003

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