M comme #mémoire
Vous voulez ou devez savoir ce que sont les trois pouvoirs d’un État, voici de quoi comprendre pour mieux mémoriser.
Pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire, qu’est-ce que cela veut dire ?
Pouvoir législatif : le pouvoir de faire la loi
En français, les adjectifs ressemblent parfois aux noms, comme « un rêve d’enfant » , « un rêve enfantin« , et parfois non, comme « la nourriture pour chiens« , « la nourriture canine« . L’adjectif pour loi est législatif.
Le pouvoir législatif est celui de faire la loi, d’écrire des lois. Dans un jeu, ce serait celui de décider des règles.
En France, comme dans de nombreux pays, c’est le parlement qui fait les lois.
Pouvoir exécutif : le pouvoir d’agir pour que la loi devienne une réalité
Exécutif est l’adjectif pour exécuter, qui veut dire agir pour qu’une chose soit faite. On peut dire par exemple qu’un morceau de musique est bien exécuté s’il est joué correctement.
Le pouvoir exécutif est celui d’agir pour que la loi devienne une réalité. C’est le rôle du gouvernement.
C’est le pouvoir exécutif qui contrôle la police et l’armée. Et l’administration.
Pouvoir judiciaire : le pouvoir d’obliger au respect de la loi
L’adjectif pour justice est judiciaire.
Le pouvoir judiciaire est donc le pouvoir de la justice. Qui rend la justice ? Les juges (avec les magistrats et les jurés). Un juge vérifie que la loi est bien respectée, et jugera si quelqu’un est coupable de ne pas avoir respecté la loi. Il va dire si par rapport à la loi, c’est droit ou si ça va de travers. Il va donc dire le droit. Et en français, l’adjectif pour droit est juridique. Le pouvoir judiciaire est le rôle des juridictions.
Le pouvoir judiciaire vérifie le respect de la loi et oblige à son respect.
La séparation des pouvoirs
Lorsque Montesquieu énonce cette distinction des trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire, ses contemporains du XVIIIe siècle l’écoutent. Quand l’enseignement du français était encore libre en France, c’est-à-dire que les professeurs de français avaient la liberté de choisir leurs textes, de nombreux lycéens étudiaient ainsi des extraits de De l’esprit des lois (1748). Cela expliquait la séparation des pouvoirs dans une démocratie.
Quatrième et cinquième pouvoirs
Pour un Chinois, ces expressions peuvent parler des deux organismes supplémentaires pensés par SUN Yat-sen, le fondateur de la République de Chine en 1911. Comme cela dérange les Occidentaux, ils préfèrent donner un nom chinois à ces « pouvoirs » : « yuan ». Pourquoi cela les dérange-t-il ? C’est que les deux « yuans » supplémentaires limitent et contrôlent les trois autres pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire). Ô surprise, ces deux yuans ressemblent étrangement à ce que font les quatrième et cinquième pouvoirs pour un Occidental.
Pour un Occidental, le quatrième pouvoir désigne la presse qui sert de contre-pouvoir aux trois pouvoirs, en faisant des enquêtes, publiant la vérité et obligeant ainsi à agir correctement. Comme la presse peut s’acheter, on parle maintenant d’un cinquième pouvoir avec internet, comme avec Wikileaks qui dénonce des scandales, ce que faisait autrefois la presse.