L’ennui en cours peut venir de nombreux facteurs.
Pour le combattre, nous pouvons utiliser l’intérêt. Peut-être avez-vous remarqué que lorsque quelque chose nous intéresse, nous en avons beaucoup de souvenirs. L’intérêt engendre un grand nombre de souvenirs. Cela marche aussi dans l’autre sens : un grand nombre de souvenirs génère de l’intérêt. C’est comme un cycle, bien naturel pour une pensée en mouvement (geste mental = pensée en mouvement).
Par exemple, lorsque nous commençons à apprendre une langue étrangère, comme l’anglais, nous connaissons peu sur cette langue : nous avons peu de souvenirs en stock qui nous permettraient de comprendre cette langue. Du coup, si nous écoutons une discussion en anglais, assez rapidement, cela devient ennuyeux car nous n’y comprenons rien.
Par contre, en apprenant davantage de vocabulaire et de grammaire, donc en fabriquant des souvenirs, nous pouvons suivre plus longtemps la discussion qui, comme par enchantement, devient plus intéressante, moins ennuyeuse.
En résumé : plus on fabrique de souvenirs, moins on s’ennuie. Et moins on fabrique de souvenirs, plus on s’ennuie.
Fabriquer des souvenirs est donc souverain pour lutter contre l’ennui. C’est le premier travail de l’élève.
Mais comment fabriquer des souvenirs ?… Il y a au moins une trentaine de façons répertoriées, s’appuyant sur les éléments de base de la pensée. À chacun d’en faire une collection pour survivre en classe dans toutes les situations.
Ou presque. Car il y a une situation terrible : celle où le professeur submerge d’informations l’élève et l’empêche ainsi de fabriquer des souvenirs !
Par exemple, ces enseignants qui parlent du début jusqu’à la fin du cours aussi vite qu’une mitraillette tire ses balles. Les malheureux élèves doivent écrire à un rythme infernal, sans avoir le temps de penser un instant à ce qu’ils transcrivent… Que faire dans ce cas-là ?… La marge de manœuvre est très réduite.
Il faudrait déjà bien connaître le cours afin de comprendre ce que l’enseignant montre ou raconte et en fabriquer un souvenir durable. Cela nécessite un sérieux entraînement que la plupart des classes n’ont pas. Ou de récupérer le cours avant pour suivre plus facilement : les manuels peuvent aider.
Dans l’immédiat, avec ce genre de professeurs, l’ennui est inévitable ou presque. Une échappatoire rapide existe : ne pas avoir à noter le cours et essayer de comprendre.
Autrement, il faut s’entraîner à fabriquer des souvenirs plus rapidement : augmenter sa mémoire, déployer sa compréhension, afin de capter le maximum d’informations en cours. Mais comme tout entraînement, cela prend du temps.
Parce qu’il est impossible d’y fabriquer des souvenirs, ces cours resteront ennuyeux.
Mais dans toutes les autres situations, il y a des solutions plus simples !… Nous les verrons une autre fois.