Peut-on être attentif à ce qui ne nous intéresse pas ?…

Extrait de dialogue entre un jeune collégien et moi-même.
– Je ne peux pas être attentif à ce cours, cela ne m’intéresse pas.
– Oui et alors ?
– Eh bien on ne peut pas être attentif à quelque chose qui ne nous intéresse pas.
– Ah bon ?…
– Ben oui.
– Mais comment sais-tu que quelque chose ne t’intéresse pas si tu ne la connais pas ?
– Je la connais déjà, je sais que cela ne m’intéresse pas.
– La première fois que tu l’as rencontrée, savais-tu que c’était inintéressant ?
– Non puisque je ne la connaissais pas encore.
– Donc pour la connaître tu as été obligé d’y être attentif.
– Oui, c’est vrai.
– Et ensuite, mais ensuite seulement, tu t’es rendu compte que cela ne t’intéressait pas.
– C’est ça.
– Donc tu as été attentif d’abord et ensuite tu n’as pas été intéressé.
– Oui.
– Donc l’attention est toujours avant l’intérêt, ou le désintérêt. Pour savoir si quelque chose est intéressant ou non, nous devons d’abord y prêter attention. Par contre, tu as raison, lorsque quelque chose nous intéresse, cela permet de soutenir notre attention.
Comme c’est beaucoup plus facile d’être attentif à quelque chose qui nous intéresse, nous avons l’impression que l’intérêt arrive en premier, alors que c’est toujours l’attention.

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