Souvent en formation, on me demande la distinction entre P1 et P2. Voici un exemple, la ligne de démarcation entre le point de vue physique et le point de vue mathématique. Faisons le point en prenant deux points A et B.
En maths, entre deux points A et B il y a une infinité de points.
En physique aussi, ou presque : pour l’instant, passons, à l’étape suivante.
Prenons le milieu entre A et B, appelons-le I.
Entre A et I, en maths, il y a toujours une infinité de points.
Tandis qu’en physique, en « vrai », il y en a moitié moins.
Prenons le milieu entre A et I, appelons-le J.
Entre A et J, en maths, il y a toujours une infinité de points.
En physique, il y aura moitié moins de points que précédemment.
Recommençons l’opération de couper en deux un grand nombre de fois (environ 79).
En maths, il y aura toujours une infinité de points entre deux points : c’est comme si on faisait un zoom et qu’on retombait sur la même image, avec la même netteté.
En physique par contre, plus on découpe, plus c’est petit, moins il en reste. Au bout d’un moment, en vrai, entre deux points, il y aura du vide puisqu’entre deux atomes il y a du vide.
Donc d’un côté en maths, il y a quelque chose d’idéal que nous permet le code (P2), et de l’autre en physique, il y a quelque chose de matériel que nous offre le concret (P1).
Nous pouvons opposer ces deux aspects, mais nous pouvons aussi les allier pour faire des ordinateurs… et lire des articles de gestion mentale !