C’est pas moi !… C’est mon cerveau ! (gestion mentale et neurosciences)

Le cerveau est un organe. C’est connu. Comme nous ne pensons pas à ce que nous lisons, à ce que nous disons, à ce que nous entendons, cette phrase nous semble anodine.

Oui, bien sûr, le cerveau est un organe, et alors ?…

Et l’estomac ? Aussi.

Molière faisait déjà rire avec son « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger. ».

Un organe est à notre service, mais c’est nous qui gouvernons.

Donc… donc… le cerveau est un organe, il est à notre service.

Zut, mais alors c’est nous qui gouvernons et pas notre cerveau ?…

Oui, c’est ennuyeux, car si nous sommes le pantin de notre cerveau, nous ne sommes responsables de rien, ni de notre apprentissage (ça se fait tout seul), ni de notre comportement (c’est mon cerveau !).

En plus, comme nous devenons quelque chose entre la marionnette et la machine, nous pouvons en vouloir à nos parents de nous avoir fait naître dans une condition d’esclave : je suis le jouet de mon cerveau, moi qui rêvais d’être libre comme (Superman qui vole dans) l’air.

Mais c’est tellement reposant de croire que tout se passe sans nous.

Par contre, si nous reconnaissons pleinement que le cerveau est un organe, alors c’est bien nous qui gouvernons.

Du coup, oui, nous sommes libres. Mais comme Spiderman, nous avons un super-pouvoir, notre cerveau, donc de super-responsabilités. Et comme Sophocle, nous comprenons la dimension tragique de la liberté : si on se trompe, ce sera de notre faute…

Oui, car du coup, nous voici responsables. Quand j’apprends, j’y suis pour quelque chose. Quand j’agis, je peux réparer mes erreurs (ça s’appelle être capable de répondre donc être respons-able).

De plus, je peux être reconnaissant envers mes parents qui m’ont donné en héritage le cerveau le plus perfectionné de l’univers !…

Ça change tout…

Bien sûr, vous pouvez être choquée ou choqué de cette découverte, et vous interrogez sur la nature des liens entre le cerveau et la pensée (vous). Une image classique peut nous aider.

La poutre soutient le toit. Le toit protège la poutre.

Sans poutre, le toit s’effondre. Sans toit, la poutre subit l’injure du temps, l’usure de la pluie, l’érosion du vent…

Le cerveau soutient la pensée. La pensée protège le cerveau.

La gestion mentale apprend à faire ami avec son cerveau afin de déployer la pensée.

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