L’erreur, quelle erreur !… Ou j’ai peur de me tromper… (1)

Pour quelqu’un de parfait, se tromper est très grave.

D’abord, elle tombe dans un piège logique.

A) Une personne parfaite ne peut pas se tromper, sinon elle n’est pas parfaite.

B) Or cette personne parfaite s’est trompée.

Donc cela entre en contradiction avec A…

Mais alors, puisque cette personne n’est plus parfaite, elle s’interroge : si je ne suis pas parfait ou parfaite, qui suis-je ?…

QUESTIONS D’IDENTITÉ

Hypothèse 1 : je suis quand même parfait ou parfaite, achevé ou achevée… donc si je me trompe, je ne peux rien y faire, je ne peux pas changer. En effet, parfait veut dire achevé : on n’ajoute rien à ce qui est parfait ! Aucun changement possible. La perfection c’est comme l’éternité, c’est lassant surtout vers la fin.

Donc, si je me trompe et que je suis parfait, cela veut dire que je suis une machine, que je ne peux pas évoluer.

Hypothèse 2 : je ne suis pas pas parfait ou parfaite.

Au lieu d’une machine parfaite, on se retrouve courge dans une étagère  (zut, qui suis-je ? où cours-je ? dans quel état j’erre ?…). Ou bien puisque les jeux ne sont pas faits ou par-faits, nous pouvons encore jouer. Et avancer vers la perfection. En attendant, se tromper permet de se corriger et d’aller de l’avant, au lieu de rester immobile dans une illusion de perfection.

QUESTIONS DE RESPONSABILITÉ

Il y a aussi la question de la responsabilité..

En effet, si nous savions déjà tout, du haut de notre perfection, l’erreur serait notre faute : nous l’aurions fait exprès !…

Par contre, si nous continuons de grandir, alors… se tromper est une façon de trouver où nous pouvons grandir.

De toutes façons, notre cerveau n’est pas terminé (hum, comment dire, en fait c’est vrai !… ) : il continue de se développer à tout âge ! Alors il continue de créer des connexions. Pour créer des connexions, c’est comme s’il cherchait le chemin pour relier deux neurones entre eux : donc il essaie différents chemins. Dans le labyrinthe de nos cent milliards de neurones, quoi de plus habituel de se tromper parfois de chemin ?…

Donc, rassurez-vous, se tromper, pour un être humain, rien de plus naturel !

Quand vous serez un demi-dieu, ce sera une autre question. En attendant, essayez encore et encore.

De défaite en défaite, jusqu’à la victoire !

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