L’allemand, un cas insensé ?…

Nathan, douze ans, s’interroge sur l’allemand. Apprendre une fois encore des choses absurdes risque d’être la fois de trop. Mais qu’est-ce donc que tous ces cas à apprendre, le nominatif, l’accusatif, etc. ?… Retrouvons un peu de sens, car, contrairement à ce que nous croyons souvent, ce que nous apprenons est loin d’être insensé contrairement aux apparences.

Apprendre une langue, c’est apprendre un autre point de vue sur le monde : cela rafraîchit l’esprit car cela nous sort de nos évidences. L’allemand (sans majuscule à allemand donc je parle de quelque chose, ici, de la langue ; si je voulais parler d’un être, je mettrai une majuscule : l’Allemand), l’allemand va se poser cinq questions face à une situation.

La première : on se repose ou non ? Il y a plein d’autres façons de la dire. C‘est un point de vue statique ou dynamique ? Envisage-t-on les choses comme si elles bougeaient ou comme si elles ne bougeaient pas ? Un appareil photo suffit ou une vidéo est nécessaire ? Si c’est un point de vue statique, en grammaire on dit qu’il y a un verbe d’état. Si c’est un point de vue dynamique, en grammaire on dit qu’il y a un verbe d’action.

Examinons le point de vue dynamique. Les quatre autres questions correspondent à chaque cas. Elles sont simples car si une langue était trop difficile, personne ne pourrait la parler ! Et les enfants n’arriveraient pas à l’apprendre, elle finirait par disparaître. Donc, quatre questions simples (je n’ai pas dit faciles, j’ai dit simples). Pour savoir à quel cas est un nom, etc.

  1. Première question : est-ce l’acteur principal ? Oui : c’est au nominatif. Non : deuxième question.

  2. Deuxième question : est-ce que ça pourrait le devenir ? Oui : accusatif. Non : troisième question.

  3. Troisième question : est-ce qu’on fait ça pour ou contre lui ? Oui : datif. Non : quatrième question.

  4. Quatrième question : est-ce qu’on parle de lui ? Oui : génitif. Non : il y a une erreur quelque part…

Nathan est très content : finalement, il y aurait bien du sens à trouver, et ça change tout.Je lui donne quelques phrases pour s’entraîner. L’une d’entre elles pour exemple : Pierre écrit une lettre à Paul dans le salon.

  • Pierre : est-ce l’acteur principal ? Oui. Au nominatif.

  • Une lettre : est-ce l’acteur principal ? Non. Est-ce que ça pourrait le devenir ? Oui : Une lettre est écrite par Pierre. Une lettre (à Paul) est écrite dans le salon par Pierre. Donc, une lettre, accusatif (en français on dirait COD !).

  • À Paul : est-ce l’acteur principal ? Non. Pourrait-il le devenir ? Non : à Paul, Pierre écrit une lettre dans le salon. C’est la même scène. Est-ce qu’on fait ça pour ou contre lui ou elle ? Oui. Datif : à Paul est au datif.

  • Dans le salon : est-ce l’acteur principal ? Non. Pourrait-il le devenir ? Non. Est-ce qu’on le fait pour ou contre lui ? Non. Est-ce qu’on parle de lui ? Oui. Génitif.

Voilà, cela n’explique pas tout, cela ne fait pas tout, mais cela redonne du sens, et du coup une lueur d’espoir…

(Cette présentation est issue de ma recherche personnelle.)

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