Sujet ou agent ?…

Lors du dernier dîner gestion mentale, la question de la pertinence de la dénomination « sujet » par rapport à celle de « agent » s’est posée.

Un éclairage est apporté par Georges GALICHET (1947) dans son Essai de grammaire psychologique (à l’époque le terme de gestion mentale n’existait pas…), en page 133.

« L’agent de l’action ne coïncide pas nécessairement avec le sujet. C’est ce qui a lieu à la forme passive. C’est pourquoi il ne faut pas définir le sujet : « Ce qui fait l’action exprimée par le verbe. » […] »

Disons-le autrement.

L’agent est ce qui fait l’action, ou plus exactement le procès (cf. la formation espace-temps).

Si nous reprenons un classique schéma de sériation spatio-temporel :

– l’espace initial (ou premier) est occupé par l’agent ;

– le temps entre espace initial (ou premier) et espace final (ou second) est occupé par le procès ;

– l’espace final (ou second) est occupé par l’objet.

Pour l’instant, je pose comme idée que le sujet de la phrase est ce dont on parle, le thème de la phrase.

Dans une phrase à la voix active, le sujet est l’agent, celui qui fait l’action : le chat mange la souris. C’est bien l’histoire du chat (sujet), et il mange la souris.

Dans une phrase à la voix passive, le sujet est l’objet, et l’objet ne fait pas l’action : la souris est mangée par le chat. C’est bien l’histoire de la souris (sujet), et elle est mangée par le chat.

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