Lors de son bilan noématique (un bilan où la personne explore et découvre comment elle et son cerveau font pour prendre des informations, les intégrer et s’en servir), Sanzio a déjà exploré ses évocations et son geste de mémorisation. Il faut affiner. Il ne s’agit plus de s’apercevoir :
- – qu’il se passe quelque chose dans la tête qui est toujours soit vu, soit entendu, soit parlé (les évocations) ou
- – que mémoriser c’est fabriquer des souvenirs et leur donner un avenir.
Il s’agit d’affiner la stratégie cognitive (ou noématique). Mais avant d’aller plus loin, une traduction pour les habitués du corps (♦) ou des émotions (♥).
♦ Pour les lecteurs qui viennent de l’énergétique ou du sport, dans les activités corporelles ou physiques, les évocations correspondent au ressenti corporel, à la conscience de la proprioception. Et la mémorisation correspond à l’élément bois (si, si, j’ai bien écrit bois) ou à l’anticipation.
♥ Pour les lecteurs venant de la gestion émotionnelle, le terme évocation correspond à l’émotion vraie, identifiée, vécue et non subie, ou à une activité du cortex frontal. La mémorisation correspond au re routage neuronal de l’arrière vers l’avant, à une projection qui nous fait sortir de la zone d’archivage pour aller vers les lobes frontaux. Ou transposé, de sortir de ses schémas répétitifs, ou de sa zone de confort.
Pour traduire, nous avons affaire :
- ♦ à une personne motivée, souple mais qui ne tient pas la distance (défaut de mémorisation) ;
- ♥ à quelqu’un qui veut s’épanouir, arrive à identifier ses émotions mais a du mal en groupe de quatre à passer d’une personne à une autre pour s’occuper de tout le monde dans l’échange.
Revenons à notre exploration qu’il faut savoir mener avec davantage de finesse. Puisque justement la mémorisation c’est l’avenir, regardons comment Sanzio le prépare, cet avenir, en prenant son cours.
Oui, il a bien compris que le cours prépare le contrôle. Il imagine bien les questions qui peuvent tomber au contrôle et comment y répondre. Là aussi, il faut chercher ailleurs.