Une des lectrices des 32 joyaux demande si je pouvais en dire davantage sur la méthode des trois oui et des trois non, et si j’avais des exemples concrets. Voici ma réponse !
Bien sûr, je développerai les explications dans le tome 4 sur le dialogue (dont la moitié est déjà écrite), et je n’ai pas d’exemple en tête avec une personne pour l’instant (la finalisation du tome 2 me demande beaucoup d’énergie).
Mais voici de quoi répondre sans attendre la sortie des autres tomes de la collection « noématique ».
Dans la méthode des trois oui et des trois non, il s’agit de mettre en avant que la technique la personne a utilisée jusqu’à présent pouvait fonctionner mais n’est plus adaptée.
La vie nous dit NON, pas ici, pas maintenant, pas comme ça, et du coup il faut trouver (au moins) un OUI parmi les trois oui : ailleurs, plus tard, d’une autre façon.
La vie nous avait dit OUI : nous avions trouvé une façon de faire, un endroit, un moment. Mais ça ne marche plus. Ce n’est pas l’intelligence de la personne qui est en cause, c’est juste un manque d’informations. Notamment que la vie est le grand festival de la nouveauté !
Il faut donc souligner chaque fois que possible l’intelligence dont la personne a fait preuve.
Oui, c’était une bonne idée de faire ça à tel endroit. Mais tu crois que ça marche partout ?
Oui, c’était une bonne idée de faire ça à tel moment. Mais tu crois que ça marche tout le temps ?
Oui, c’était une bonne idée de faire ça comme ça. Mais tu crois que c’est une façon universelle ?
On part donc de ce qui existe, une présence (chercher l’erreur c’est chercher ce qui n’existe pas, une absence).
Comme on a mis en avant l’intelligence de la personne à avoir trouvé quelque chose de valide, mais qui ne l’est plus, on l’encourage ainsi implicitement à trouver les moyens de trouver une nouvelle chose valide.
Puisque vous avez suivi de nombreux stages, vous devez être familière avec la pensée de La Garanderie. Alors je poursuis avec son vocabulaire.
Il est important de faire recontacter l’espoir à chaque rencontre. Dans la culture occidentale, l’espoir ou l’espérance est une vertu théologale, c’est-à-dire qui donne une information sur Dieu, ou si ce terme vous dérange, prenons une autre explication, sur l’être humain parfait, abouti, pleinement conscient, pleinement heureux.
La Garanderie m’avait invité à creuser du côté des vertus théologales, ce que j’ai fait de façon féconde. Il a abordé ce sujet aussi dans ses derniers ouvrages.
La vie nous dit parfois non. Il est important de savoir que ce non, à moins d’être à l’article de la mort, n’est jamais ferme et définitif. Il y a toujours les trois oui. Cela permet de chercher et d’éviter que l’espérance ne dégénère en procrastination. Les trois oui correspondent aux trois infinis de La Garanderie. Ces trois infinis que nous offre la vie.
Car tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir !