Ce que je fais est bien ou non ?…

Comment savoir si ce que nous faisons est bien ou non ?…

Cela masque souvent une autre question d’importance : savoir ce que l’on recherche, ce que nous appelons l’objectif. Pourquoi faisons-nous cela, pour faire quoi faisons-nous cela, dans quel but ?

Reprécision du vocabulaire

L’objectif est externe, extérieur à nous, objectivable, mesurable, tangible : on peut l’évaluer.

Pour atteindre l’objectif, notre pensée se met en mouvement avec une direction et une signification, l’alliance des deux formant ce que nous appelons en gestion mentale un projet, en chinois classique le yi ou intentionnalité (c’est le yi de xing yi quan, hsing yi chuan).

Le projet est interne, intérieur à nous, subjectif, non mesurable, non tangible : on ne peut pas l’évaluer.

C’est la façon dont nous allons procéder pour exécuter une tâche.

Critère de validité de la démarche

Pour savoir si le projet est adéquat ou non, il est important de connaître l’objectif.

Plus nous connaissons l’objectif, plus nous savons ce que nous attendons à l’extérieur, mieux nous pourrons savoir si les moyens que nous mettons en œuvre sont justes ou non.

C’est toujours par rapport à un objectif que nous pouvons dire « c’est bien » ou « ce n’est pas bien ».

Aussi, arriver à préciser ce que nous attendons permet de savoir si le chemin que nous utilisons est correct ou non.

Exemples

Un exemple simple : nous voulons enfoncer un clou dans une planche, c’est l’objectif. Nous utiliserons un marteau plutôt qu’un tourne-vis.

Bien sûr, on peut taper sur le clou avec le manche du tourne-vis, c’est moins efficace.

Nous voulons enfoncer une vis dans une planche, c’est l’objectif. Nous utiliserons un tourne-vis plutôt qu’un marteau.

Bien sûr, on peut taper sur la vis avec le marteau : cela semble plus rapide, mais la vis est moins bien fixée que si on avait utilisé un tourne-vis.

Savoir si un marteau est mieux qu’un tourne-vis dépend donc de l’objectif recherché.

Ce sont les résultats attendus qui nous permettent de savoir si c’est bien ou non.

Un marteau, c’est bien ?… Non, c’est bien pour les clous.

Un tourne-vis, c’est bien ?… Oui, c’est bien pour les vis.

Un grand poison dans notre vie est que nous restons sur des « c’est bien » et des « ce n’est pas bien » alors que les situations changent et les objectifs aussi.

Respiration

La connaissance de ces deux pôles (objectif et projet) entraîne également une confrontation entre objectif extérieur et projet intérieur, comme une respiration qui nous donne de l’amplitude.

Au départ d’une activité, nous avons souvent une vague idée de ce que nous recherchons. Elle peut se préciser au fur et à mesure que nous agissons. Nous découvrons alors des aspects de nous-même passés inaperçus. Comme l’objectif se précise, nous réajustons notre projet, et ainsi nos actions.

Voici pourquoi aussi il est important de faire des pauses, une pause évocative pour intérioriser l’extérieur, une pause structurante pour laisser le temps à nos nouvelles connaissances de se structurer avec les anciennes…

Et de se reposer un jour sur sept pour faire le point dans notre vie : identifier notre état (où suis-je), notre objectif (où vais-je ?), comment nous allons l’atteindre (dans quel état j’erre ?).

D’où la célèbre citation : où suis-je, ou courge ? dans quelle étagère ?…

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