Raisonnement par récurrence et espace-temps

Lors de la formation Espace-Temps, nous montrons que les « choses » soit occupent spontanément de la place, soit prennent spontanément du temps.

Lorsqu’une chose occupe de la place, donc relève de « l’espace », nous l’appelons un « objet ».

Lorsqu’une chose prend du temps, donc relève du « temps », nous l’appelons un « procès » (comme « processus »).

Selon si une chose prend de l’espace ou du temps, nous ne la comprenons pas de la même façon.

Quand nous cherchons à comprendre une action (un « procès »), nous ne faisons pas la même chose que si nous cherchons à comprendre un objet.

Dans la vie « réelle », il est assez facile de savoir si on affaire à une action (un « procès ») ou un objet.

Mais sur le papier, comment distinguer une action d’un acteur ?…

Car parfois, comme en maths, on écrit de la même façon un objet ou une action (un « procès »).

Par exemple dans 4 + 1, 4 est un objet qui prend de la place, alors que dans 3/4, le 4 indique une action, celle d’avoir divisé en 4. Et pourtant dans les deux cas, il s’écrit de la même façon.

En mathématiques, lorsque nous cherchons à prouver quelque chose, si c’est un objet ou si c’est un procès, nous ne procèderons pas de la même façon.

Le raisonnement par récurrence est une façon de démontrer une propriété qui est un procès et non un objet.

Et si cela nous donnait l’occasion de réaliser que parfois ce que nous croyons être un objet est en fait un procès ?…

Imaginons que nous cherchons un message caché avec une poupée gigogne (une poupée russe, une matrioshka).

Nous espérons trouver le message à l’intérieur.

Nous ouvrons la première poupée et nous tombons sur la deuxième.

Puis nous ouvrons la deuxième et nous tombons sur la troisième.

Et ainsi de suite, jusqu’à la dernière poupée, la minuscule.

Mais il n’y a pas d’objet, il n’y a pas de message. La plus petite poupée nous laisse insatisfait.

Nous plaçons alors toutes les poupées les unes à côté des autres et… surprise, nous nous rendons compte qu’un message apparaît.

C’est la succession des poupées qui cachait le message.

Le message n’était pas un objet mais un procès, il était inscrit dans le temps et non dans l’espace.

Parfois en mathématiques nous cherchons à prouver qu’une propriété est vraie croyant avoir affaire à un objet… alors qu’en fait c’est un procès et qu’un raisonnement par récurrence pourrait la prouver beaucoup plus facilement.

Dans la vie, c’est la même chose : croire que quelque chose est un objet alors que c’est un processus peut avoir de graves conséquences.

Je pense en histoire à la « démocratie » : si nous la considérons comme un objet, elle est là, elle demeure présente et en dehors de nous.

Tandis que si nous la considérons comme un processus, alors nous nous en occupons différemment, car pour qu’une action (un « procès », un processus) ait lieu, il faut que des personnes agissent, des « acteurs ».

Un objet peut sembler éternel, tandis qu’un processus beaucoup moins.

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