Travailler avec ses deux moitiés de cerveau

Revenons sur une polarité déjà évoquée : un hémisphère est spécialisé dans le traitement des images, et l’autre dans le traitement du complémentaire à l’univers visuel : l’univers sonore. Nous allons retrouver ça en français par exemple avec le S.O.S. d’un mot. Pour connaître un mot, nous avons besoin de trois choses indispensables :

  • comment il s’entend, c’est le premier S du S.O.S., le son ;
  • comment il se voit, c’est le O de S.O.S., l’orthographe ;
  • ce qu’il veut dire, c’est le second S du S.O.S., le sens.

Si certains se demandent quel hémisphère traite le sens, rappelons qu’il y a un troisième intervenant joignant les deux moitiés de cerveau : le corps calleux.

Nous avons d’un côté l’image, et de l’autre côté, le mot, qui avant l’écriture ne s’écrit pas et se prononce seulement. Si nous prenons l’exemple d’une figurine, comme un sujet Playmobil, il y a d’un côté ce que je peux voir, le Playmobil, et d’un autre côté le mot, « Playmobil ».
Lorsque nous connaissons les choses, nous savons passer de l’image au mot et réciproquement.
Si je vous demande d’aller chercher un Playmobil dans la pièce d’à côté, vous le trouverez.
Si je vous demande ce que vous avez vu, vous me répondrez grâce au mot Playmobil.
Cette jonction entre le mot et l’image vous semble tellement naturelle qu’il a fallu attendre le belge René Magritte (1928) en Occident pour rappeler la distinction entre les deux (cf. La trahison des images).

Tiens, faisons une expérience, allez me chercher un Playmobil comme celui que je vous montre dans la pièce d’à côté. Voilà, vous revenez avec, pourtant, avait-il la même position ? Non. Et pourtant, même s’il était en vrac, vous l’avez reconnu. Comment cela est-il possible ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut