Hier, je donne un cours de maths à une élève de 16 ans. Elle bloque sur un exercice et ne comprend pas pourquoi c’est si compliqué ! Jugez-en par vous-même : on lui demande de dessiner la « représentation graphique » de la fonction carré, pour ensuite écrire une équation. En fait, on lui demande de passer :
- du registre où on dit « fonction carré », ce que je nomme le registre « parlé »,
- au registre où on voit la fonction carré, ce que je nomme le registre « vu »,
- pour terminer par écrire des maths, ce que je nomme le registre « écrit ».
Quand elle voit l’image suivante, tout s’éclaircit.
Et s’exclame : « Mais pourquoi est-ce si compliqué quand ça peut être simple ? »
Alors, d’une part, tout est compliqué et c’est le travail qui le rend simple (quand je disais ça, mon professeur et ami Antoine de La Garanderie disait : « Je crois entendre mon professeur Bachelard. »).
D’autre part, si nous faisons des maths, avec ces exercices où il faut passer d’un des trois registres à un autre, c’est que nous-mêmes en tant qu’êtres humains, comme nous avons trois niveaux avec notre corps, notre cœur et notre tête, tout notre vie, nous devons passer d’un niveau à un autre.
Dit autrement, toute notre vie, nous avons à jongler avec les besoins organiques, affectifs et intellectuels (voir l’article sur les enfants chapardeurs) ou à irriguer chacun des trois étages du cerveau (voir l’article sur le cerveau triunique).
Dans de nombreuses disciplines nous utilisons trois niveaux, comme en musique, j’y pense grâce à notre fidèle commentatrice Marine, avec la lecture en clef de sol, de fa et… d’ut !
Et il faut savoir les équilibrer, comme dans l’exercice des Trois Amis (voir la formation Voyagez dans l’espace-temps de votre mémoire) ou le jeu Poule Renard Vipère.
Faire un bête exercice de maths apprend ainsi à nourrir chacune de nos trois grandes parties, donc… à apprendre à prendre soin de soi.
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