Que faire face aux jeunes dé-socialisés par deux ans de psychose collective ?
Une enseignante hautement formée en gestion mentale et en noématique arrive à bout de ses possibilités. C’est dire ! Elle a vidé sa boîte à outils, pourtant bien fournie. Elle a l’habitude de bien diriger ses classes. Mais après deux ans de « crise sanitaire », où enfants et adolescents ont été jeté dans la tourmente de la psychose de masse, le traumatisme vécu par les jeunes surgit de toute part dans ses classes de collège comme de lycée.
Elle témoigne : « On a maintenant des gamins ingérables. Ils sont agressifs. Ils se chamaillent à longueur de cours. Ils n’ont plus aucune règle de vie. Ils refusent de travailler et ne se taisent plus. C’est épuisant. »
Il nous faut donc trouver des outils supplémentaires. En voici trois.
1. Le coloriage de mandala.
Commencer le cours par une à trois minutes de coloriage de mandala, « le coloriage qui rend intelligent ». Et pourquoi rend-il intelligent ? Parce que sa structure résonne avec celle du cerveau, ce qui permet à cet organe de se déployer avec sérénité.
Le coloriage se fait en silence.
2. Le palming, tel qu’enseigné dans la méthode Bates.
Plonger ses yeux dans l’obscurité, en se visualisant au sommet du montagne ou en pensant à des choses agréables. En plus d’entretenir la vue, cet exercice fait diminuer le stress et augmente la concentration.
3. Calmer et pacifier le cœur.
Cet exercice de tao-yin (racine du « qigong ») consiste en un mouvement simple des mains. Il procure ce que son nom indique : calme et paix.
Ce sont des pistes. Il me semble primordial d’impliquer le corps qui va lester une pensée vagabonde. Il existe d’autres méthodes où le corps a sa place pour clarifier la pensée : à chacun d’explorer celle qui lui convient et convient aux personnes qu’il accompagne.
Il est urgent de ralentir…
Frédéric Rava-Reny
(Bordeaux, le 13 avril 2022)